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MICI : entre mythes et réalités

Aglaé Héraut

Hérédité, tabac, cannabis thérapeutique, curcumine, probiotiques, régimes alimentaires… On fait le point sur les causes des MICI, leurs facteurs protecteurs et aggravants, et on démêle le vrai du faux concernant les médecines parallèles avec le Pr Pierre Desreumaux, fondateur et Président de la fondation de recherche Digestscience (conférence du 31/01/2019).

Tout d’abord, il faut savoir que les MICI ne sont pas des maladies héréditaires, et que le poids de la génétique est relativement faible. La cause des MICI serait surtout environnementale.

Ensuite, il convient de faire le point sur les facteurs protecteurs et aggravants des MICI. On sait par exemple que les personnes qui se font opérer de l’appendicite avant l’âge de 20 ans sont moins nombreuses à avoir une RCH. Mais attention, l’appendicectomie (opération qui consiste à retirer l’appendice) est un facteur protecteur de la RCH que s’il y a réellement une appendicite, alors inutile de procéder à une intervention en prévention !

On sait aussi que le tabac augmente le risque de développer une maladie de Crohn, mais que l’arrêt du tabac augmente le risque de développer une RCH dans les deux ans. Dans tous les cas, l’arrêt du tabac est une bonne chose, mais en cas de RCH, il vaut mieux le faire hors crise ! Sachez aussi que le patch de nicotine et la nicotine orale n’ont aucun intérêt. 🚬 ❌

Concernant l’alimentation, aucun régime alimentaire n’a montré son efficacité pour réduire l’inflammation chez les patients souffrant de la maladie de Crohn comme de RCH. Toutefois, le fait de manger de petites quantités et un régime sans fibres permettent de diminuer la fréquence des selles. Après l’ablation d’une partie de l’intestin et la remise en continuité, il existe différents traitements pour ralentir le transit : lopéramide, tiorfan, codéine, questran… à adapter selon les cas. 💊 💊 Retenez en tout cas que le régime sans gluten n’a aucun intérêt dans les MICI, sauf en cas de pathologie fonctionnelle (ballonnements alors qu’il n’y a pas d’inflammation).

Le cannabis thérapeutique qui a un effet anti-douleur, et qui réduit la motricité intestinale (rapidité du transit) n’aurait pas d’effet sur l’inflammation intestinale d’après une étude en double aveugle.

La curcumine, avec son effet potentiellement anti-inflammatoire, serait aussi à écarter car il faudrait des doses pures et très importantes pour obtenir un moindre effet thérapeutique. Attention à sa commercialisation, pas toujours très honnête !

D’ailleurs, aucun pré/pro-biotique n’a montré son efficacité pour traiter les poussées des MICI, bien que l’on tienne une piste dans le maintien de la rémission chez les personnes souffrant de RCH, et chez les personnes souffrant de colopathie fonctionnelle quand ils disposent de la bonne souche de bactéries.
Pour plus d’informations sur le sujet, consultez mon article au sujet du microbiote intestinal !

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©2018-2025, Aglaé Héraut

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